GP Azerbaïdjan - Libres 3Norris se laisse porter par le vent de Bakou
Le britannique mène la dernière session libre, marquée par de fortes rafales de vent qui ont compliqué la vie à presque tous les pilotes. Verstappen s'est intercalé entre les McLaren, et les Espagnols ont terminé hors du top-10.

Le circuit de Bakou, en mettant de côté les différences, présente de nombreuses similitudes avec Monaco en matière de confiance. Plus on ose limer les murs, plus on ira vite, et ces Libres 3 étaient la dernière occasion de chercher la limite.
Mais un invité spécial a voulu se joindre à la fête : le vent. Avec des rafales supérieures à 20 km/h, pouvant atteindre entre 50 et 90 km/h, s'adapter à cette circonstance a été un ajout à ces.
Les premiers temps chronométrés n'aidaient pas non plus, plus lents qu'hier et ne permettant pas de tirer des conclusions dans les premiers instants. En fait, le plus rapide était Ollie Bearman avec le pneu dur.

Un circuit préféré pour Leclerc
S'il y a un tracé dans ce calendrier qui réussit particulièrement bien à Charles Leclerc, c'est celui de Bakou. Du moins sur un tour, puisqu'il a réussi jusqu'à quatre poles consécutives, mais n'en a converti aucune en victoire. Le Monégasque a marqué le rythme avec le pneu tendre près du milieu de la session, une session qui a de nouveau démontré la difficulté du pneu C6, le plus tendre de la gamme Pirelli sur ce circuit.
Bien que Leclerc ait eu un concurrent redoutable en son coéquipier, Lewis Hamilton, qui était déjà le plus rapide en Libres 2 hier. Néanmoins, le Monégasque a de nouveau dominé le britannique, prenant la tête peu après.
Mais ce qui était le plus frappant, c'était la disparité des pilotes dans les premières places -cinq équipes différentes- et des pneus. En particulier la performance de Bearman avec le pneu dur, puisqu'il était quatrième à une demi-seconde de Leclerc. Sainz était juste derrière, avec le pneu tendre, et pour trouver Fernando Alonso, il fallait descendre à la 15ème place, juste devant les Alpine, les Sauber et son coéquipier Lance Stroll. Ce ne serait pas le week-end d'Aston Martin.
Peu de marge d'erreur
Le tracé continuait d'offrir des moments limites aux pilotes. Hamilton frôlait les murs, mais Leclerc allait même jusqu'à les toucher, demandant qu'on vérifie la suspension de sa SF-23 presque au même moment où Max Verstappen lui arrachait le meilleur temps.
Les Williams continuaient avec leur bonne inertie du vendredi avec Alex Albon en deuxième place, avec un temps qui n'a pas pu être battu par George Russell ni Andrea Kimi Antonelli, mais oui, et très facilement, par Lando Norris, qui s'est mis en tête avec un 1:41.2. Sainz, d'autre part, n'a pas eu un tour tout à fait propre, et a dû se contenter de la dixième place à 1.2 secondes de Norris et à une demi-seconde d'Albon.
Les dernières minutes ont été un festival de drapeaux jaunes, car le vent augmentait et causait des ravages avec de multiples sorties de piste, comme celle d'Alex Albon ou d'Oscar Piastri. L'Australien n'a pas pu améliorer le temps de son coéquipier, tout comme Max Verstappen, qui a commis une légère erreur en frôlant le mur.
Alonso a pu améliorer un peu son résultat avec une quatorzième position finale, mais cela n'invite pas à l'optimisme, à 1.3 secondes du temps de Norris, qui restait le plus rapide puisque Piastri n'a pas pu le battre non plus lors de la deuxième tentative.
Avec le vent en augmentation, la qualification se décidera par la moindre erreur que commettent, ou non, les principaux prétendants à la pole. À partir de 14h00, la lutte pour cette position privilégiée sur la grille.
Fotos: McLaren / Ferrari