Le plan de Renault surprend le marché, sa voiture best-seller ne sera jamais électrique

La nouvelle génération de la Renault Clio arrive avec un message fort. Le directeur général de la marque, Fabrice Cambolive, assure que la populaire voiture urbaine restera hybride et qu'il n'y aura jamais de version 100 % électrique.

Le plan de Renault surprend le marché, sa voiture best-seller ne sera jamais électrique
La Renault Clio ne sera jamais 100 % électrique, affirme le directeur général de la marque

5 min de lecture

Publié: 22/09/2025 20:00

Lors du Salon de Munich, où chaque constructeur rivalise pour exhiber son dernier prototype à batteries, Renault a lâché une bombe d'information : le Clio ne suivra pas ce chemin. « Le Clio n'est pas un véhicule électrique et ne le sera jamais », a tranché Fabrice Cambolive, directeur général de Renault et directeur de la croissance des marques Renault et Dacia.

Le dirigeant a expliqué que le segment B de Renault se répartit comme un échiquier : les Renault 5 et Renault 4 seront les pionniers du développement électrique, tandis que la Clio et le Captur resteront comme alternatives hybrides. Une stratégie qui, selon Cambolive, répond aux besoins d'une clientèle européenne très polyvalente.

« Dans un marché thermique qui sera probablement plus bas, nous vendrons probablement autant de Clios que l'année dernière, environ 300 000 unités »

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« Nous avons quatre véhicules dans le segment B que nous avons décidé de positionner de manière extrêmement complémentaire », argumente le dirigeant français. « Le Renault 5 et le Renault 4 sont nos pionniers dans le développement électrique. Le R5 en premier lieu, qui brise le plafond de verre de la transition vers l'électricité. Et un Renault 4 qui suit, mais avec un marché électrique, qui en Europe est encore à ses débuts ».

« Ensuite, nous avons le duo Clio/Captur. La Clio imitant le Renault 5, le Captur le Renault 4 », ajoute Cambolive. « En fin de compte, cela nous permet de répondre aux besoins d'une clientèle européenne très polyvalente, car ce sont à la fois des flottes et des particuliers. Ces quatre véhicules ont un positionnement, des designs, des utilités et une combinaison de clients complètement différents ».

Un pari sur l'équilibre

La sixième génération du Clio, fabriquée à Bursa (Turquie), abandonne définitivement le diesel et sera proposée avec un nouveau moteur trois cylindres 1.2 TCe de 115 ch, associé à une boîte manuelle ou à la nouvelle boîte automatique EDC à double embrayage. Les premières livraisons sont prévues pour le premier trimestre de 2026, avec ouverture des commandes en octobre 2025.

Renault cherche également à maintenir une forte valeur de revente et des prix accessibles. « Nous avons travaillé chaque détail pour que le véhicule et son mensualité restent abordables », souligne Cambolive, conscient que la Clio est clé pour fidéliser les clients en Europe et renforcer la marque sur les marchés internationaux.

« Dans un marché thermique qui sera probablement plus bas, nous vendrons probablement autant de Clios que l'année dernière, où nous avons vendu environ 300 000 unités. La Clio n'est pas un véhicule électrique et ne le sera jamais », insiste-t-il.

L'hybride comme étendard

Tandis que d'autres fabricants misent tout sur l'électrique, Renault préfère une approche mixte. La Clio restera comme « un modèle hybride avec des bases de coûts différentes » qui, selon son directeur, « répondent à d'autres besoins ». Une décision qui surprend en ces temps de transition énergétique, mais qui montre que tout le marché européen n'est pas prêt pour un saut électrique sans filet.

Renault pense qu'avec le R5, il a déjà couvert le segment B des électriques.

Enfin, Cambolive a souligné les clés de la croissance du Groupe Renault face à un avenir aussi complexe que celui posé par la transition vers la voiture électrique et le contexte géopolitique actuel. Une vision qui s'aligne complètement avec la récemment exprimée par le nouveau PDG de la firme française, François Provost.

« La croissance ne signifie pas pousser les volumes, mais prêter une attention particulière à notre développement international, et également une attention particulière à la fidélité de nos clients et au taux de victoires. Cela signifie aussi avancer ensemble entre marques », conclut-il.

Fuente: Automobile-magazine.fr

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